Traduction de réunions tenues sur le thème:
La traversée – En route vers la maison du Père
Par Karl-Heinz Weber
22 Et aussitôt
il contraignit les disciples de monter dans la nacelle et de le précéder à
l’autre rive, jusqu’à ce qu’il eût renvoyé les foules. 23 Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à
l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.
24 Or
la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent
était contraire. 25 Et à la
quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Et les disciples, le voyant marcher
sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de
peur. 27 Mais Jésus leur parla
aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de
peur. 28 Et Pierre, lui répondant,
dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. 29 Et il dit : Viens. Et Pierre,
étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. 30 Mais voyant que le vent était fort,
il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant :
Seigneur, sauve-moi ! 31 Et
aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite
foi, pourquoi as-tu douté ? 32 Et
quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. 33 Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent
hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu !
Si nous considérons ce passage du point de vue doctrinal, nous y trouvons une allusion au résidu futur
d’Israël passant par la grande tribulation après l’enlèvement de l’Eglise et en
étant délivré pour être introduit dans les bénédictions du règne. Mais nous
pouvons aussi l’appliquer au temps actuel : nous, croyants sommes en route
vers la maison du Père. Nous ferons la distinction entre ces deux points de
vue.
Le Seigneur
contraignit ses disciples de monter dans la nacelle pour passer à l’autre rive.
C’est plus qu’un souhait : contraindre, c’est aller à l’encontre de leur
volonté. Si nous pensons aux attentes des disciples en rapport avec les
promesses concernant le Messie, nous pouvons comprendre que le Seigneur doit
les contraindre. Remontons quelques chapitres en arrière pour en trouver la
raison. Dans Matthieu 12, le Seigneur qui avait chassé des démons est accusé
par les chefs du peuple de les avoir chassé par Béelzébul, le chef des démons.
Ils disent donc que ce miracle n’a pas eu lieu par la puissance du Saint
Esprit, mais par un esprit démoniaque. Le Seigneur leur répond :
« tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre
l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes » (v.31) et un autre passage
ajoute « ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ». Certains
croyants sont troublés par cette affirmation. Le blasphème contre le Saint
Esprit ne peut pas être commis pendant la période de la grâce, car chaque péché
que nous commettons est un péché contre le Saint Esprit qui habite en nous.
Ici, il s’agit d’un péché commis lorsque le Seigneur se trouve sur la terre et
que les miracles fait par la puissance du Saint Esprit sont attribués à Satan.
Le siècle à venir n’est pas la période de la grâce, mais le temps où le
Seigneur sera de nouveau sur la terre. Au chapitre 13, il sort de la maison
c’est-à-dire de la maison d’Israël et s’assied près de la mer, ce qui signifie
qu’il se tourne vers les nations. Puis, il explique aux disciples par sept
paraboles la forme cachée que prendra le royaume. Il leur dit : vous avez
pensé que je venais établir le royaume sur cette terre et vous délivrerais des
Romains, mais le peuple m’a rejeté, c’est pourquoi le royaume ne peut être
établi maintenant sous cette forme ; c’est un royaume dont le roi est absent
et régi depuis le ciel. Les disciples ont entendu ces paroles mais ne les ont
pas vraiment comprises. Ce long enseignement de Matthieu 13 ne les a pas
conduit à se détacher complètement de leur attente terrestre et le Seigneur
doit les contraindre, les forcer à se détourner de cette espérance pour les
faire participer à d’autres choses futures.
Les disciples
obéissent et Lui monte sur une montagne pour prier, en d’autres mots, le
Seigneur est là-haut et les disciples sur la mer. En transposant ceci pour
nous, nous sommes en route pour passer à l’autre rive, le Seigneur, au ciel
s’occupe de nous tandis que nous subissons la tempête. C’est son service comme
Souverain Sacrificateur qui a compassion de nos faiblesses (Hébreux 4) qui est
présenté ici. Il voit tous nos exercices, quand nous perdons courage, sommes
tristes ou manquons de force, il intervient là-haut alors que nous rencontrons
épreuves et difficultés. Dans une autre circonstance où les disciples sont
aussi sur la mer (Matth.8), le Seigneur est avec eux dans la nacelle. Les deux
côtés sont vrais : le Seigneur est avec nous et il est aussi dans le ciel
s’occupant de nous.
Puis nous
lisons quelque chose d’étrange : les disciples n’avaient pas choisi de
monter dans la nacelle, ils avaient obéi à l’ordre du Seigneur qui leur avait
demandé de le précéder (v.22) et malgré leur obéissance, ils rencontrent des
problèmes, le vent était contraire. Nous pouvons bien imaginer de rencontrer
des difficultés quand nous suivons notre propre volonté, quand nous nous
éloignons du Seigneur, mais si nous sommes dans un chemin qu’il nous a
commandé, tout devrait bien aller, et
bien non. Pourquoi ces vents contraires ? J’ai longtemps pensé que le
Seigneur mettait les disciples à l’épreuve et je ne peux pas dire que cette
interprétation est fausse, mais nous pouvons y voir aussi Satan à l’œuvre, il
suscite la tempête, car il veut toujours contrer les desseins de Dieu. C’est
simple à comprendre, même pour des enfants : par exemple, il va y avoir
une réunion d’évangélisation et tu sens que tu devrais inviter tel camarade de
classe ; les jours passent et tu ne l’as toujours pas fait,
pourquoi ? tout simplement parce que le diable ne souhaite pas qu’il
entende le message du salut. C’est cette pensée que nous trouvons ici :
Satan s’oppose aux plans de Dieu. Ou peut-être as-tu un voisin incrédule malade
et tu as senti que tu devrais aller le voir pour le rendre attentif à son âme
immortelle, pourquoi n’es-tu pas encore allé ? tout simplement parce que
Satan s’y oppose. Le Seigneur donne un ordre et Satan veut l’annuler : il
suscite cette tempête pour que les disciples quittent ce chemin ou fassent
demi-tour. Appliquons ceci aux croyants : le Seigneur a tracé un chemin
commun à tous les enfants de Dieu, il n’y a qu’un chemin ecclésiastique, un
chemin de la communion, du service, du témoignage pour Dieu. Et Satan voudrait
que nous l’abandonnions. Voilà pourquoi il suscite la tempête et le vent, cela
lui est bien égal que nous nous détournions à droite ou à gauche ou que nous
cessions de ramer, l’essentiel pour lui est de contrecarrer les desseins de
Dieu. Evidemment, nous avons la combinaison de ces deux pensées : d’un
côté, Satan agit mais son intervention est permise de Dieu, nous devons y voir
ces deux aspects, il n’y a pas de contradiction. Si nous ne reconnaissons pas
la main de Dieu dans les épreuves qui nous sont dispensées, nous passons à côté
du but pour lequel ces difficultés nous sont envoyées. Frères et sœurs, nous
devons continuer à ramer malgré le vent et ne pas dévier à droite ou à gauche.
Le Seigneur ne veut pas que nous prenions une orientation sectaire, cela existe
et est dangereux ; pas plus qu’il ne souhaite que nous allions à gauche
vers une orientation libérale, tout aussi dangereuse et mauvaise. Nous pouvons
dévier à droite et nous figer dans une forme légale, nous mettre sous des
commandements et doctrines que l’Ecriture ne connait pas ou nous détourner vers
la gauche et devenir tolérants à l’égard du mal. Le Seigneur ne veut pas
cela . Aller à droite signifie fermer la porte à ceux que le Seigneur
laisserait entrer et aller à gauche, l’ouvrir à ceux auxquels le Seigneur
refuserait l’entrée. Ces deux chemins sont dangereux, il faut rester dans la
voie tracée, car nous sommes tous plus ou moins en danger de l’abandonner ;
c’est un chemin étroit, mais béni et nous avons besoin de toute la grâce de
Dieu et Sa sagesse pour rester dans ce sentier. Que le Seigneur nous accorde
beaucoup de force, surtout actuellement ; nous n’avons plus que quelques
coups de rame pour arriver au but. Ne quittons pas ce chemin malgré les
épreuves, suivons le Seigneur qui nous a tracé la route ; suivons ses
traces, la Parole nous indique le chemin, nous ne devons pas le rechercher de
nouveau, il existe, il suffit de continuer à avancer. Esaïe nous dit, si nous
sommes en danger de le quitter « vous entendrez une voix : c’est ici
le chemin, marchez-y ». On pourrait appliquer ceci encore dans bien des
domaines, mais je pense que nous avons compris ce que signifie ne pas dévier.
Quand la
détresse est à son comble, le Seigneur vient à eux. Cette pensée nous
tranquillise, nous savons qu’Il intervient, nous avons le privilège d’être à sa
disposition dans ce chemin, Il est là, Il nous aide et si nous voulons le
suivre d’un cœur droit, il ne permettra pas que nous déviions. Quand la
situation est très difficile, il leur apparait. C’était la quatrième veille de
la nuit.
Je veux
maintenant revenir à la doctrine que nous présente ce passage : cette
scène nous place après l’enlèvement de l’Eglise, au moment où un résidu du
peuple juif sera rassemblé et passe par une tribulation sans pareille et dans
cette tribulation, le Seigneur vient à eux. Voyons quelques détails concernant
cette période : si le Seigneur venait aujourd’hui enlever les croyants, la
grande tribulation ne commencerait pas encore ; il y a d’abord la septième
semaine de Daniel (quoiqu’on ne puisse pas dire qu’elle commence directement
après l’enlèvement des croyants, il pourrait y avoir un court temps de
transition). Il y a donc au moins sept ans entre l’enlèvement de l’Eglise et la
deuxième venue du Seigneur. Il y a tout d’abord l’heure de l’épreuve dont parle
l’épitre à Philadelphie d’Apocalypse 3 : alors auront lieu partout dans le
monde des catastrophes, mais ce n’est pas la grande tribulation ; celle-ci
n’atteindra que les descendants de Juda, ceux qui ont crucifié le Seigneur et
commencera dans la deuxième demi-semaine de Daniel tandis que l’heure de
l’épreuve frappe toute la terre. Dans Apocalypse 13, deux bêtes
apparaissent : l’une monte de la mer, c’est la puissance romaine et la
deuxième monte de la terre, c’est le futur roi juif, l’antichrist. Il y aura
alors sur la terre une trinité satanique : le diable, le chef de l’empire
romain et l’antichrist. Sous cette domination, les hommes vont soupirer, ceux
qui n’acceptent pas la marque de la bête, le chiffre 666 sur leur front ne
pourront ni acheter ni vendre. Ceux qui attendent en ce temps-là la venue du
Messie pour instaurer le royaume devront souffrir terriblement. C’est un temps
qui ne peut être comparé à aucun autre, ce qui s’est passé au temps d’Hitler
contre les juifs n’est rien en comparaison, ce sera terrible et dans cette
détresse, alors qu’ils ne savent comment s’en sortir et sont au bout de leur
force, c’est la quatrième veille de la nuit, le seigneur vient à eux, les sauve
et les fait entrer dans les bénédictions du règne. Cette scène en est l’image.
Disons encore
un mot sur la quatrième veille de la nuit : Marc 13,35 nous en donne
l’explication « veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la
maison viendra, le soir ou à minuit, ou au chant du coq ou au matin ». La
nuit juive était divisée en quatre veilles : le soir, de dix huit à vingt et une heure, à minuit, de vingt et une
heure à minuit, au chant du coq, de zéro heure à trois heure et au matin, de
trois à six heure du matin. Quand le maître viendra, c’est sa venue pour
instaurer le royaume et pendant la dernière veille, le Seigneur vient à eux.
Selon Malachie, il apparaitra comme le soleil de justice avec la guérison dans
ses ailes. Il apporte au résidu la délivrance finale.
Et pour
nous ? Dans quelle veille de la nuit nous trouvons-nous ? Nous ne
voulons pas spéculer mais nous appuyer sur l’Ecriture. Nous connaissons tous la
parabole des dix vierges de Matthieu 25. Au verset 6, il y a une indication de
temps : « au milieu de la nuit il se fit un cri : voici
l’époux ! ». Quand peut-on situer ce temps ? Certains ont pensé
à l’an 1.000, mais on ne sait pas combien de temps dure la période de la grâce,
et d’ailleurs, le cri de minuit n’a pas retenti en l’an mille : l’Eglise
catholique romaine régnait, c’est l’époque de Thyatire. Le cri de minuit, c’est
au siècle passé qu’il a retenti, vers 1830, dans beaucoup de pays, Angleterre,
Allemagne, France, Hollande, la vérité concernant le retour du Seigneur pour
enlever les croyants a été retrouvée et vécue dans les cœurs. De fait, le
retour du Seigneur pour établir son règne ne s’est pas perdu , mais dès la
disparition des apôtres, son retour pour enlever les croyants a été perdu et
n’a été retrouvée qu’au siècle dernier. Dans Matthieu 24, l’esclave fidèle du
verset 44 est devenu méchant ; pourquoi donc ? il dit dans son
cœur :Mon maître tarde à venir, et se met à battre ceux qui sont esclaves
avec lui, mange et boit avec les ivrognes.(v.48). Nous sommes donc au moins
dans la troisième ou même quatrième veille. Mais avant que le Seigneur revienne
comme le soleil de justice pour Israël, il apparaitra comme l’étoile brillante
du matin pour nous prendre auprès de lui, peut-être aujourd’hui !
Et à la
quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer (v.25).
Revenons à l’application que l’on peut faire pour nous : Le Seigneur
domine les circonstances. La mer tourmentée est une image des difficultés et
épreuves que nous rencontrons, mais le Seigneur est au-dessus de tout et cela
nous encourage, nous console et nous fortifie ; le Seigneur n’est jamais
troublé, aucune situation n’est désespérée ; nous pouvons nous accrocher à
cette pensée : il a toujours un chemin et le suit.
Quand les
disciples le voient, ils ne le reconnaissent pas immédiatement, ils croient
voir un fantôme et crient de peur. N’est-ce-pas que dans une grande détresse,
il y a des moments où nous ne voyons pas immédiatement le secours qu’il nous
offre ? Nous sommes tellement enfoncés dans les épreuves de la vie que
nous ne le reconnaissons pas tout de suite. Mais il se fait connaître et leur
dit : « ayez bon courage, c’est moi ». Prenons courage, même si
les difficultés augmentent . Nous avons affaire à celui qui commande toute
chose, l’éternel « je suis » de l’ancien testament. Quand Moïse
demandait qui était celui qui l’envoyait vers le pharaon, il devait dire
« je suis celui qui suis ».
N’ayez point
de peur, ne crains pas : veux-tu savoir combien de fois se trouve cette
expression dans la Bible ? 365 fois, je crois, une fois pour chaque jour,
et même si elle ne se trouvait qu’une seule fois, quand l’éternel « je
suis » nous dit : ne crains pas, nous ne devons pas craindre. Rien ne
peut le troubler et nous appartenons à ce Dieu tout puissant.
Quand le
Seigneur se manifeste, Pierre le reconnait ; si nous aimons le Seigneur et
qu’il se révèle à nous, il y a un écho dans notre cœur. Alors Pierre dit :
si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux (ce n’est pas une
question mais une constatation) et il
dit : viens. Alors Pierre sort du bateau, acte que nous pouvons à peine
comprendre, car sort-on du bateau sur une mer déchainée, la seule sureté dans
la tempête, c’est le bateau ; Pierre agit à l’encontre de la raison, c’est
la foi qui souvent n’obéit pas à la raison : Pierre marcha sur les eaux
pour aller à Jésus.
Je ne connais
pas les exercices des frères et sœurs ici, mais je peux bien imaginer que l’un
ou l’autre passe par des épreuves. Le Seigneur veut le fortifier, le faire
passer par-dessus les circonstances et cela marche ! Pierre marcha sur les
eaux. D’ailleurs, que la mer soit calme ou que les flots soient tempétueux,
cela ne joue aucun rôle ; de toute façon, nous ne pouvons pas marcher sur
la mer, qu’elle soit calme ou déchainée ; les enfants savent bien que
c’est impossible, mais nous pensons parfois que quand les circonstances de
notre vie sont favorables, nous pouvons très bien nous débrouiller seuls, quand
il n’y a pas de problème , nous n’avons pas besoin d’aide. Mais nous ne pouvons
pas traiter notre Seigneur de cette façon et faire appel à lui seulement dans
la détresse. Non, nous avons toujours besoin de lui à chaque instant. Tu as
peut-être trente ans d’expérience au travail et pense que tu as tout en main et
demain tout se passera sans problème, sans le Seigneur ?
vraiment ?non, nous avons besoin de lui à chaque heure, même quand tout va
bien. Et toi, chère mère, peux-tu élever tes enfants sans l’aide du
Seigneur ? pouvons-nous exercer notre métier, un service dans l’assemblée
sans lui. Non, je ne peux faire un seul pas sans lui, mais avec lui, je peux
avancer, même dans les circonstances les plus difficiles. Et combien de fois le
Seigneur a permis que nous fassions cette expérience. N’es-tu jamais venu à la
réunion découragé comme Elie sous le genêt et le Seigneur t’a fortifié ?
Vient le
moment où Pierre commence à enfoncer. Pourquoi donc ? Il n’a plus regardé
le Seigneur, fixé le but, mais a considéré les vagues et le vent. Va-t-il couler ?
Non, le Seigneur intervient, Il sait que nous sommes faibles, si cela dépendait
de nous, il y a longtemps que nous serions perdus ; ce n’est pas parce que
nous tenons ferme, mais parce qu’il nous maintient que nous avons de
l’assurance. Comme dit le cantique : forte est la main de mon Seigneur, il
me gardera éternellement, il a bien trop payé pour moi pour m’abandonner.
Et nous
pouvons crier comme Pierre « Seigneur, sauve-moi » et aussitôt,
il prend Pierre par la main. Le Seigneur ne le laisse pas enfoncer, il ne peut
pas nous laisser couler, car nous sommes en lui.
Et il lui dit
« homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » Qui a semé le
doute dans le cœur de Pierre ? C’est bien sûr l’Ennemi, car Dieu ne veut
pas que nous doutions. Dieu nous a donné une arme défensive dans l’armure
d’Ephésiens 6 : c’est le bouclier de la foi pour pouvoir éteindre les
dards enflammés du méchant. Savez-vous ce que sont ces dards ? les doutes
et quand Satan nous atteint par ses
flèches du doute, elles brûlent dans notre cœur, c’est pourquoi nous devons
nous protéger avec le bouclier de la foi. Que se passe-t-il quand nous n’avons
plus la force d’avancer ? Le Seigneur intervient : pourquoi
doutes-tu ? et nous redonne la force. Ces doutes concernent ce que Dieu est, ce qu’Il fait, ce
qu’Il a dit. C’est comme cela que l’histoire de l’homme a commencé, le diable
n’a pas changé « quoi, Dieu a dit ». Il met en doute la parole de
Dieu et par cette question suggère aussi que Dieu n’est pas bon puisqu’il les
empêche de manger de cet arbre. Ce sont aussi des pensées qui peuvent monter
dans nos cœurs quand nous manquons de foi, nous doutons aussi de Sa parole. Le
diable nous dit : tu sais, l’enseignement de l’épitre aux
Corinthiens, ce que nous lisons dans
Timothée 2 concernant les hommes et les femmes ou 1 Pierre 3, il ne faut pas
tout prendre à la lettre et être si étroit, c’était lié à la culture de
l’époque, ce sont des flèches de l’Ennemi. Quand nous subissons l’épreuve, la
maladie ou le deuil, l’Ennemi nous dit : Dieu n’est pas bon de te laisser
des mois sur un lit de langueur, de t’avoir retiré ton mari et alors montent
ces doutes et l’Ennemi a réussi. Qu’il est bon d’avoir un Seigneur
miséricordieux et plein d’amour qui s’occupe de nous et nous dit : homme
de petite foi, pourquoi as-tu douté ? Nous pouvons faire cette expérience
avec lui, nous qui sommes souvent faibles, le Seigneur vient à nous dans sa
bonté et sa miséricorde et nous conduit au port.
J’aimerais revenir
à la doctrine, car il y a quelque chose de merveilleux qui y est caché ;
nous avons vu que ce passage nous parle du peuple terrestre et que Pierre est
une image de l’Eglise : Pierre abandonne la nacelle qui représente Israël,
c’est ce que nous lisons au début des Actes : en un seul jour, trois mille
âmes furent ajoutées, obéissant à l’injonction « sauvez-vous de cette
génération perverse ». Ces âmes faisant partie du peuple d’Israël quittent
le bateau et se tournent vers Christ. Au début du christianisme, l’assemblée
n’était composée que de juifs, c’est ce que représente Pierre dans notre récit.
En s’en allant à la rencontre du Seigneur, il est exposé aux vagues de la mer,
c’est-à-dire il rencontre des épreuves comme nous pouvons en avoir sur notre chemin.
Mais bientôt, la rencontre a lieu, c’est l’enlèvement des croyants, et alors
nous serons auprès de lui. Relisons le verset 32 « quand ils furent montés
(le Seigneur et Pierre) dans la nacelle, le vent tomba ». Cela signifie
que après l’enlèvement de l’Eglise nous sommes unis au Seigneur. Puis, le
Seigneur revient du ciel accompagné des croyants et il apparait au résidu
encore dans la grande tribulation. C’est 1 Thessaloniciens 3,13 « en la
venue de notre seigneur Jésus avec tous ses saints », c’est aussi la
prophétie d’Enoch dans Jude 14 « le Seigneur est venu au milieu de ses
saintes myriades » et dans
Apocalypse 19,14 « et les armées qui sont dans le ciel le suivent sur des
chevaux blancs ». Nous reviendrons avec le Seigneur lors de sa deuxième venue,
il délivrera le résidu de la grande tribulation et l’introduira dans les
bénédictions du règne. Quelle précision de la parole de Dieu ! Comme c’est
beau de voir cette allusion à la part de l’assemblée dans le temps présent et
dans l’avenir. Le Seigneur exécutera ses desseins pour son peuple terrestre et
pour l’Eglise, c’est lui le vainqueur et pas Satan qui veut contrecarrer les
plans de Dieu, le Seigneur sera le grand triomphateur ; il se présentera
son assemblée glorifiée et son peuple terrestre sera introduit dans les
bénédictions du règne millénaire sur la seule base d’une grâce
inconditionnelle, c’est le résultat merveilleux de son œuvre rédemptrice pour
Israël comme pour l »assemblée.
Terminons par
ce verset du Psaume 107,29 : « il arrête la tempête, la changeant en
calme et les flots se taisent et ils se réjouissent de ce que les eaux sont
apaisées et il les conduit au port qu’ils désiraient ».