Traduction de réunions tenues sur le thème:

La traversée – En route vers la maison du Père

Par Karl-Heinz Weber

Lecture de Matthieu 14 versets 22 à 33:

22 Et aussitôt il contraignit les disciples de monter dans la nacelle et de le précéder à l’autre rive, jusqu’à ce qu’il eût renvoyé les foules. 23 Et quand il eut renvoyé les foules, il monta sur une montagne à l’écart pour prier ; et le soir étant venu, il était là seul.

24 Or la nacelle était déjà au milieu de la mer, battue par les vagues, car le vent était contraire. 25 Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer. 26 Et les disciples, le voyant marcher sur la mer, furent troublés, disant : C’est un fantôme. Et ils crièrent de peur. 27 Mais Jésus leur parla aussitôt, disant : Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez point de peur. 28 Et Pierre, lui répondant, dit : Seigneur, si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux. 29 Et il dit : Viens. Et Pierre, étant descendu de la nacelle, marcha sur les eaux pour aller à Jésus. 30 Mais voyant que le vent était fort, il eut peur ; et comme il commençait à enfoncer, il s’écria, disant : Seigneur, sauve-moi ! 31 Et aussitôt Jésus, étendant la main, le prit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? 32 Et quand ils furent montés dans la nacelle, le vent tomba. 33 Et ceux qui étaient dans la nacelle vinrent et lui rendirent hommage, disant : Véritablement tu es le Fils de Dieu !

Si nous considérons ce passage du point de vue doctrinal, nous y  trouvons une allusion au résidu futur d’Israël passant par la grande tribulation après l’enlèvement de l’Eglise et en étant délivré pour être introduit dans les bénédictions du règne. Mais nous pouvons aussi l’appliquer au temps actuel : nous, croyants sommes en route vers la maison du Père. Nous ferons la distinction entre ces deux points de vue.

Le Seigneur contraignit ses disciples de monter dans la nacelle pour passer à l’autre rive. C’est plus qu’un souhait : contraindre, c’est aller à l’encontre de leur volonté. Si nous pensons aux attentes des disciples en rapport avec les promesses concernant le Messie, nous pouvons comprendre que le Seigneur doit les contraindre. Remontons quelques chapitres en arrière pour en trouver la raison. Dans Matthieu 12, le Seigneur qui avait chassé des démons est accusé par les chefs du peuple de les avoir chassé par Béelzébul, le chef des démons. Ils disent donc que ce miracle n’a pas eu lieu par la puissance du Saint Esprit, mais par un esprit démoniaque. Le Seigneur leur répond : « tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes » (v.31) et un autre passage ajoute « ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir ». Certains croyants sont troublés par cette affirmation. Le blasphème contre le Saint Esprit ne peut pas être commis pendant la période de la grâce, car chaque péché que nous commettons est un péché contre le Saint Esprit qui habite en nous. Ici, il s’agit d’un péché commis lorsque le Seigneur se trouve sur la terre et que les miracles fait par la puissance du Saint Esprit sont attribués à Satan. Le siècle à venir n’est pas la période de la grâce, mais le temps où le Seigneur sera de nouveau sur la terre. Au chapitre 13, il sort de la maison c’est-à-dire de la maison d’Israël et s’assied près de la mer, ce qui signifie qu’il se tourne vers les nations. Puis, il explique aux disciples par sept paraboles la forme cachée que prendra le royaume. Il leur dit : vous avez pensé que je venais établir le royaume sur cette terre et vous délivrerais des Romains, mais le peuple m’a rejeté, c’est pourquoi le royaume ne peut être établi maintenant sous cette forme ; c’est un royaume dont le roi est absent et régi depuis le ciel. Les disciples ont entendu ces paroles mais ne les ont pas vraiment comprises. Ce long enseignement de Matthieu 13 ne les a pas conduit à se détacher complètement de leur attente terrestre et le Seigneur doit les contraindre, les forcer à se détourner de cette espérance pour les faire participer à d’autres choses futures.

Les disciples obéissent et Lui monte sur une montagne pour prier, en d’autres mots, le Seigneur est là-haut et les disciples sur la mer. En transposant ceci pour nous, nous sommes en route pour passer à l’autre rive, le Seigneur, au ciel s’occupe de nous tandis que nous subissons la tempête. C’est son service comme Souverain Sacrificateur qui a compassion de nos faiblesses (Hébreux 4) qui est présenté ici. Il voit tous nos exercices, quand nous perdons courage, sommes tristes ou manquons de force, il intervient là-haut alors que nous rencontrons épreuves et difficultés. Dans une autre circonstance où les disciples sont aussi sur la mer (Matth.8), le Seigneur est avec eux dans la nacelle. Les deux côtés sont vrais : le Seigneur est avec nous et il est aussi dans le ciel s’occupant de nous.

Puis nous lisons quelque chose d’étrange : les disciples n’avaient pas choisi de monter dans la nacelle, ils avaient obéi à l’ordre du Seigneur qui leur avait demandé de le précéder (v.22) et malgré leur obéissance, ils rencontrent des problèmes, le vent était contraire. Nous pouvons bien imaginer de rencontrer des difficultés quand nous suivons notre propre volonté, quand nous nous éloignons du Seigneur, mais si nous sommes dans un chemin qu’il nous a commandé, tout devrait bien aller,  et bien non. Pourquoi ces vents contraires ? J’ai longtemps pensé que le Seigneur mettait les disciples à l’épreuve et je ne peux pas dire que cette interprétation est fausse, mais nous pouvons y voir aussi Satan à l’œuvre, il suscite la tempête, car il veut toujours contrer les desseins de Dieu. C’est simple à comprendre, même pour des enfants : par exemple, il va y avoir une réunion d’évangélisation et tu sens que tu devrais inviter tel camarade de classe ; les jours passent et tu ne l’as toujours pas fait, pourquoi ? tout simplement parce que le diable ne souhaite pas qu’il entende le message du salut. C’est cette pensée que nous trouvons ici : Satan s’oppose aux plans de Dieu. Ou peut-être as-tu un voisin incrédule malade et tu as senti que tu devrais aller le voir pour le rendre attentif à son âme immortelle, pourquoi n’es-tu pas encore allé ? tout simplement parce que Satan s’y oppose. Le Seigneur donne un ordre et Satan veut l’annuler : il suscite cette tempête pour que les disciples quittent ce chemin ou fassent demi-tour. Appliquons ceci aux croyants : le Seigneur a tracé un chemin commun à tous les enfants de Dieu, il n’y a qu’un chemin ecclésiastique, un chemin de la communion, du service, du témoignage pour Dieu. Et Satan voudrait que nous l’abandonnions. Voilà pourquoi il suscite la tempête et le vent, cela lui est bien égal que nous nous détournions à droite ou à gauche ou que nous cessions de ramer, l’essentiel pour lui est de contrecarrer les desseins de Dieu. Evidemment, nous avons la combinaison de ces deux pensées : d’un côté, Satan agit mais son intervention est permise de Dieu, nous devons y voir ces deux aspects, il n’y a pas de contradiction. Si nous ne reconnaissons pas la main de Dieu dans les épreuves qui nous sont dispensées, nous passons à côté du but pour lequel ces difficultés nous sont envoyées. Frères et sœurs, nous devons continuer à ramer malgré le vent et ne pas dévier à droite ou à gauche. Le Seigneur ne veut pas que nous prenions une orientation sectaire, cela existe et est dangereux ; pas plus qu’il ne souhaite que nous allions à gauche vers une orientation libérale, tout aussi dangereuse et mauvaise. Nous pouvons dévier à droite et nous figer dans une forme légale, nous mettre sous des commandements et doctrines que l’Ecriture ne connait pas ou nous détourner vers la gauche et devenir tolérants à l’égard du mal. Le Seigneur ne veut pas cela . Aller à droite signifie fermer la porte à ceux que le Seigneur laisserait entrer et aller à gauche, l’ouvrir à ceux auxquels le Seigneur refuserait l’entrée. Ces deux chemins sont dangereux, il faut rester dans la voie tracée, car nous sommes tous plus ou moins en danger de l’abandonner ; c’est un chemin étroit, mais béni et nous avons besoin de toute la grâce de Dieu et Sa sagesse pour rester dans ce sentier. Que le Seigneur nous accorde beaucoup de force, surtout actuellement ; nous n’avons plus que quelques coups de rame pour arriver au but. Ne quittons pas ce chemin malgré les épreuves, suivons le Seigneur qui nous a tracé la route ; suivons ses traces, la Parole nous indique le chemin, nous ne devons pas le rechercher de nouveau, il existe, il suffit de continuer à avancer. Esaïe nous dit, si nous sommes en danger de le quitter « vous entendrez une voix : c’est ici le chemin, marchez-y ». On pourrait appliquer ceci encore dans bien des domaines, mais je pense que nous avons compris ce que signifie ne pas dévier.

Quand la détresse est à son comble, le Seigneur vient à eux. Cette pensée nous tranquillise, nous savons qu’Il intervient, nous avons le privilège d’être à sa disposition dans ce chemin, Il est là, Il nous aide et si nous voulons le suivre d’un cœur droit, il ne permettra pas que nous déviions. Quand la situation est très difficile, il leur apparait. C’était la quatrième veille de la nuit.

Je veux maintenant revenir à la doctrine que nous présente ce passage : cette scène nous place après l’enlèvement de l’Eglise, au moment où un résidu du peuple juif sera rassemblé et passe par une tribulation sans pareille et dans cette tribulation, le Seigneur vient à eux. Voyons quelques détails concernant cette période : si le Seigneur venait aujourd’hui enlever les croyants, la grande tribulation ne commencerait pas encore ; il y a d’abord la septième semaine de Daniel (quoiqu’on ne puisse pas dire qu’elle commence directement après l’enlèvement des croyants, il pourrait y avoir un court temps de transition). Il y a donc au moins sept ans entre l’enlèvement de l’Eglise et la deuxième venue du Seigneur. Il y a tout d’abord l’heure de l’épreuve dont parle l’épitre à Philadelphie d’Apocalypse 3 : alors auront lieu partout dans le monde des catastrophes, mais ce n’est pas la grande tribulation ; celle-ci n’atteindra que les descendants de Juda, ceux qui ont crucifié le Seigneur et commencera dans la deuxième demi-semaine de Daniel tandis que l’heure de l’épreuve frappe toute la terre. Dans Apocalypse 13, deux bêtes apparaissent : l’une monte de la mer, c’est la puissance romaine et la deuxième monte de la terre, c’est le futur roi juif, l’antichrist. Il y aura alors sur la terre une trinité satanique : le diable, le chef de l’empire romain et l’antichrist. Sous cette domination, les hommes vont soupirer, ceux qui n’acceptent pas la marque de la bête, le chiffre 666 sur leur front ne pourront ni acheter ni vendre. Ceux qui attendent en ce temps-là la venue du Messie pour instaurer le royaume devront souffrir terriblement. C’est un temps qui ne peut être comparé à aucun autre, ce qui s’est passé au temps d’Hitler contre les juifs n’est rien en comparaison, ce sera terrible et dans cette détresse, alors qu’ils ne savent comment s’en sortir et sont au bout de leur force, c’est la quatrième veille de la nuit, le seigneur vient à eux, les sauve et les fait entrer dans les bénédictions du règne. Cette scène en est l’image.

Disons encore un mot sur la quatrième veille de la nuit : Marc 13,35 nous en donne l’explication « veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, le soir ou à minuit, ou au chant du coq ou au matin ». La nuit juive était divisée en quatre veilles : le soir, de dix huit à vingt et une heure, à minuit, de vingt et une heure à minuit, au chant du coq, de zéro heure à trois heure et au matin, de trois à six heure du matin. Quand le maître viendra, c’est sa venue pour instaurer le royaume et pendant la dernière veille, le Seigneur vient à eux. Selon Malachie, il apparaitra comme le soleil de justice avec la guérison dans ses ailes. Il apporte au résidu la délivrance finale.

Et pour nous ? Dans quelle veille de la nuit nous trouvons-nous ? Nous ne voulons pas spéculer mais nous appuyer sur l’Ecriture. Nous connaissons tous la parabole des dix vierges de Matthieu 25. Au verset 6, il y a une indication de temps :  « au milieu de la nuit il se fit un cri : voici l’époux ! ». Quand peut-on situer ce temps ? Certains ont pensé à l’an 1.000, mais on ne sait pas combien de temps dure la période de la grâce, et d’ailleurs, le cri de minuit n’a pas retenti en l’an mille : l’Eglise catholique romaine régnait, c’est l’époque de Thyatire. Le cri de minuit, c’est au siècle passé qu’il a retenti, vers 1830, dans beaucoup de pays, Angleterre, Allemagne, France, Hollande, la vérité concernant le retour du Seigneur pour enlever les croyants a été retrouvée et vécue dans les cœurs. De fait, le retour du Seigneur pour établir son règne ne s’est pas perdu , mais dès la disparition des apôtres, son retour pour enlever les croyants a été perdu et n’a été retrouvée qu’au siècle dernier. Dans Matthieu 24, l’esclave fidèle du verset 44 est devenu méchant ; pourquoi donc ? il dit dans son cœur :Mon maître tarde à venir, et se met à battre ceux qui sont esclaves avec lui, mange et boit avec les ivrognes.(v.48). Nous sommes donc au moins dans la troisième ou même quatrième veille. Mais avant que le Seigneur revienne comme le soleil de justice pour Israël, il apparaitra comme l’étoile brillante du matin pour nous prendre auprès de lui, peut-être aujourd’hui !

Et à la quatrième veille de la nuit, il s’en alla vers eux, marchant sur la mer (v.25). Revenons à l’application que l’on peut faire pour nous : Le Seigneur domine les circonstances. La mer tourmentée est une image des difficultés et épreuves que nous rencontrons, mais le Seigneur est au-dessus de tout et cela nous encourage, nous console et nous fortifie ; le Seigneur n’est jamais troublé, aucune situation n’est désespérée ; nous pouvons nous accrocher à cette pensée : il a toujours un chemin et le suit.

Quand les disciples le voient, ils ne le reconnaissent pas immédiatement, ils croient voir un fantôme et crient de peur. N’est-ce-pas que dans une grande détresse, il y a des moments où nous ne voyons pas immédiatement le secours qu’il nous offre ? Nous sommes tellement enfoncés dans les épreuves de la vie que nous ne le reconnaissons pas tout de suite. Mais il se fait connaître et leur dit : « ayez bon courage, c’est moi ». Prenons courage, même si les difficultés augmentent . Nous avons affaire à celui qui commande toute chose, l’éternel « je suis » de l’ancien testament. Quand Moïse demandait qui était celui qui l’envoyait vers le pharaon, il devait dire « je suis celui qui suis ».

N’ayez point de peur, ne crains pas : veux-tu savoir combien de fois se trouve cette expression dans la Bible ? 365 fois, je crois, une fois pour chaque jour, et même si elle ne se trouvait qu’une seule fois, quand l’éternel « je suis » nous dit : ne crains pas, nous ne devons pas craindre. Rien ne peut le troubler et nous appartenons à ce Dieu tout puissant.

Quand le Seigneur se manifeste, Pierre le reconnait ; si nous aimons le Seigneur et qu’il se révèle à nous, il y a un écho dans notre cœur. Alors Pierre dit : si c’est toi, commande-moi d’aller à toi sur les eaux (ce n’est pas une question mais une constatation)  et il dit : viens. Alors Pierre sort du bateau, acte que nous pouvons à peine comprendre, car sort-on du bateau sur une mer déchainée, la seule sureté dans la tempête, c’est le bateau ; Pierre agit à l’encontre de la raison, c’est la foi qui souvent n’obéit pas à la raison : Pierre marcha sur les eaux pour aller à Jésus.

Je ne connais pas les exercices des frères et sœurs ici, mais je peux bien imaginer que l’un ou l’autre passe par des épreuves. Le Seigneur veut le fortifier, le faire passer par-dessus les circonstances et cela marche ! Pierre marcha sur les eaux. D’ailleurs, que la mer soit calme ou que les flots soient tempétueux, cela ne joue aucun rôle ; de toute façon, nous ne pouvons pas marcher sur la mer, qu’elle soit calme ou déchainée ; les enfants savent bien que c’est impossible, mais nous pensons parfois que quand les circonstances de notre vie sont favorables, nous pouvons très bien nous débrouiller seuls, quand il n’y a pas de problème , nous n’avons pas besoin d’aide. Mais nous ne pouvons pas traiter notre Seigneur de cette façon et faire appel à lui seulement dans la détresse. Non, nous avons toujours besoin de lui à chaque instant. Tu as peut-être trente ans d’expérience au travail et pense que tu as tout en main et demain tout se passera sans problème, sans le Seigneur ? vraiment ?non, nous avons besoin de lui à chaque heure, même quand tout va bien. Et toi, chère mère, peux-tu élever tes enfants sans l’aide du Seigneur ? pouvons-nous exercer notre métier, un service dans l’assemblée sans lui. Non, je ne peux faire un seul pas sans lui, mais avec lui, je peux avancer, même dans les circonstances les plus difficiles. Et combien de fois le Seigneur a permis que nous fassions cette expérience. N’es-tu jamais venu à la réunion découragé comme Elie sous le genêt et le Seigneur t’a fortifié ?

Vient le moment où Pierre commence à enfoncer. Pourquoi donc ? Il n’a plus regardé le Seigneur, fixé le but, mais a considéré les vagues et le vent. Va-t-il couler ? Non, le Seigneur intervient, Il sait que nous sommes faibles, si cela dépendait de nous, il y a longtemps que nous serions perdus ; ce n’est pas parce que nous tenons ferme, mais parce qu’il nous maintient que nous avons de l’assurance. Comme dit le cantique : forte est la main de mon Seigneur, il me gardera éternellement, il a bien trop payé pour moi pour m’abandonner.

Et nous pouvons crier comme Pierre « Seigneur, sauve-moi » et aussitôt, il prend Pierre par la main. Le Seigneur ne le laisse pas enfoncer, il ne peut pas nous laisser couler, car nous sommes en lui.

Et il lui dit « homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » Qui a semé le doute dans le cœur de Pierre ? C’est bien sûr l’Ennemi, car Dieu ne veut pas que nous doutions. Dieu nous a donné une arme défensive dans l’armure d’Ephésiens 6 : c’est le bouclier de la foi pour pouvoir éteindre les dards enflammés du méchant. Savez-vous ce que sont ces dards ? les doutes et quand  Satan nous atteint par ses flèches du doute, elles brûlent dans notre cœur, c’est pourquoi nous devons nous protéger avec le bouclier de la foi. Que se passe-t-il quand nous n’avons plus la force d’avancer ? Le Seigneur intervient : pourquoi doutes-tu ? et nous redonne la force. Ces doutes  concernent ce que Dieu est, ce qu’Il fait, ce qu’Il a dit. C’est comme cela que l’histoire de l’homme a commencé, le diable n’a pas changé « quoi, Dieu a dit ». Il met en doute la parole de Dieu et par cette question suggère aussi que Dieu n’est pas bon puisqu’il les empêche de manger de cet arbre. Ce sont aussi des pensées qui peuvent monter dans nos cœurs quand nous manquons de foi, nous doutons aussi de Sa parole. Le diable nous dit : tu sais, l’enseignement de l’épitre aux Corinthiens,  ce que nous lisons dans Timothée 2 concernant les hommes et les femmes ou 1 Pierre 3, il ne faut pas tout prendre à la lettre et être si étroit, c’était lié à la culture de l’époque, ce sont des flèches de l’Ennemi. Quand nous subissons l’épreuve, la maladie ou le deuil, l’Ennemi nous dit : Dieu n’est pas bon de te laisser des mois sur un lit de langueur, de t’avoir retiré ton mari et alors montent ces doutes et l’Ennemi a réussi. Qu’il est bon d’avoir un Seigneur miséricordieux et plein d’amour qui s’occupe de nous et nous dit : homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? Nous pouvons faire cette expérience avec lui, nous qui sommes souvent faibles, le Seigneur vient à nous dans sa bonté et sa miséricorde et nous conduit au port.

J’aimerais revenir à la doctrine, car il y a quelque chose de merveilleux qui y est caché ; nous avons vu que ce passage nous parle du peuple terrestre et que Pierre est une image de l’Eglise : Pierre abandonne la nacelle qui représente Israël, c’est ce que nous lisons au début des Actes : en un seul jour, trois mille âmes furent ajoutées, obéissant à l’injonction « sauvez-vous de cette génération perverse ». Ces âmes faisant partie du peuple d’Israël quittent le bateau et se tournent vers Christ. Au début du christianisme, l’assemblée n’était composée que de juifs, c’est ce que représente Pierre dans notre récit. En s’en allant à la rencontre du Seigneur, il est exposé aux vagues de la mer, c’est-à-dire il rencontre des épreuves comme nous pouvons en avoir sur notre chemin. Mais bientôt, la rencontre a lieu, c’est l’enlèvement des croyants, et alors nous serons auprès de lui. Relisons le verset 32 « quand ils furent montés (le Seigneur et Pierre) dans la nacelle, le vent tomba ». Cela signifie que après l’enlèvement de l’Eglise nous sommes unis au Seigneur. Puis, le Seigneur revient du ciel accompagné des croyants et il apparait au résidu encore dans la grande tribulation. C’est 1 Thessaloniciens 3,13 « en la venue de notre seigneur Jésus avec tous ses saints », c’est aussi la prophétie d’Enoch dans Jude 14 « le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades » et  dans Apocalypse 19,14  « et les armées qui sont dans le ciel le suivent sur des chevaux blancs ». Nous reviendrons avec le Seigneur lors de sa deuxième venue, il délivrera le résidu de la grande tribulation et l’introduira dans les bénédictions du règne. Quelle précision de la parole de Dieu ! Comme c’est beau de voir cette allusion à la part de l’assemblée dans le temps présent et dans l’avenir. Le Seigneur exécutera ses desseins pour son peuple terrestre et pour l’Eglise, c’est lui le vainqueur et pas Satan qui veut contrecarrer les plans de Dieu, le Seigneur sera le grand triomphateur ; il se présentera son assemblée glorifiée et son peuple terrestre sera introduit dans les bénédictions du règne millénaire sur la seule base d’une grâce inconditionnelle, c’est le résultat merveilleux de son œuvre rédemptrice pour Israël comme pour l »assemblée.

Terminons par ce verset du Psaume 107,29 : « il arrête la tempête, la changeant en calme et les flots se taisent et ils se réjouissent de ce que les eaux sont apaisées et il les conduit au port qu’ils désiraient ».